Logabax histoire
Logabax est un constructeur informatique français important. À son apogée, à la fin des années 70, cette société comptait jusqu'à 1500 salariés. Sa production informatique était très originale. Mais les problèmes de trésorerie au début des années 80 ont précipité sa chute. Olivetti, alors en pleine expansion, récupère et fonde la Société Nouvelle Logabax, qui sera vite digérée par l'empire de Carlo de Benedetti.
L'histoire est originale.
Francisco Campos (1885 - 1955) est espagnol et banquier. Vers 1936, il imagine adapter la célèbre machine à calculer Pascaline pour les travaux de comptabilité. Il émigre en France et espère concrétiser ainsi son concept. Le premier modèle, baptisé Adel Selector, ne connait pas le succès. Jusqu'en 1942, il tente d'améliorer le système à travers deux dérivés, l'Integra sans avenir et la Logabax. Cette dernière est conçue autour d'un compteur rectiligne qui remplace la mémoire à crémaillère. Il est alors possible d'additionner et de soustraire.
En 1942, Campos s'associe à un certain Outhier pour fabriquer sa calculatrice. Deux sociétés sont créées à Paris en des temps particulièrement difficiles. La Société Française de Matériel de Bureau et la Société Française des Brevets Logabax. Cette dernière est sous la responsabilité de Campos. Logabax est un composé de Logarithme et Abaque.
Après guerre, Logabax prend son essor en passant rapidement d'une vingtaine de personnes à 150. Mais l'industrialisation est difficile en des temps de pénuries.
Vers 1950, la société commence à concevoir un calculateur électronique. Les Ateliers Barriquand et Marre reprennent la fabrication des machines mécaniques comptables et statistiques Logabax. Le 1er juillet 1968, les Ateliers et Logabax fusionnent pour devenir Logabax S.A.
Cette étape correspond à l'essor informatique du c²onstructeur. En parallèle, les filiales comme l'Espagne sont ouvertes.
Tout au long des années 70, Logabax prospère et fait évoluer son offre informatique. Mais fin 1980, la situation financière devient rapidement très mauvaise.
L'actionnaire principal d'alors est le groupe belge Electrobel qui souhaite supprimer un tiers de l'effectif. Après force mouvements sociaux, c'est en 1981 que l'italien Olivetti prend 65 % du capital de la Société Nouvelle Logabax. Saint-Gobain Pont-A-Mousson, à travers la Compagnie des Machines Bull en détient 30. Une participation qui était purement financière. À cette époque, Logabax compte 1500 salariés sur trois sites, Arcueil, Toulouse et Meaux.
En décembre 1985, La Société Nouvelle Logabax devient filiale à 100 % d'Olivetti.
En décembre 1986, Olivetti-Logabax S.A est admis sur le second marché de la bourse de Paris.
En 1988, le Groupe Olivetti digère la fusion avec un nouveau site à la Défense.
Au sein d'une production assez dynamique, nous avons pu recenser les machines suivantes :
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LX 3200 de 1969, une calculatrice programmable à mémoire à tores, sous la forme d'une machine à écrire avec connexion possible à un lecteur de bandes ou un perforateur.
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LX 2200 de 1974, sous la forme d'une unité centrale où une machine à écrire IBM sert de terminal.
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LX 2600 de 1975, en forme d'imprimante avec datassette, ROM 2k, RAM 256 octets et mémoire auxiliaire de 1 à 4 Ko.
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LX 4200 et 4300 le mini phare de Logabax au début des années soixante-dix. Avec 8 à 16 Ko de RAM, il s'interface avec de nombreux périphériques : jusqu'à 4 disques de 1.4 Mo, lecteurs et perforateurs de cartes, modem, terminaux.
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LX 4400, 4500 et 4600 de 1975 de 12 à 24 Ko suivant les configurations
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LX 5000, présenté en 1976 au SICOB, 16 bits mémoire à tores de 32 à 128 K. le 5200 modernisé sort fin 1977.
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LX 2500 " micro-ordinateur de gestion " à microprocesseur, 8 Ko de ROM et 8 Ko de RAM à la forme d'une machine à écrire avec double lecteur de disques souples 5''1/4 externe. Existe en 2100
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LX 2010, baptisée " facturière " façon machine à écrire de 1976 avec microprocesseur, 4 Ko de ROM et 1.5 Ko de RAM mais extensible à 8,5 Ko. De la même série LX 2000 que les 2100 et 2500.
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LX 500 de 1978 un beau micro-ordinateur très compact Z80 sous BDOS puis CP/M qui a évolué jusqu'en 1983 environ.
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LX 3500 de 1980
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Hyper 32 de 1983, est un mini multiprocesseur à tolérance de panne d'origine Stratus, à base de MC68000 et système d'exploitation VOS
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3B modèle 400, mini d'origine Olivetti CPS/32 sur base AT&T, 32 bits sous System/V
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Persona 1600 de 1983, 8086 à 8 MHz (Olivetti m24)
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Persona 1800, un 80286 (Olivetti m28)
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Persona 800 de 1985, petit serveur vidéotex à base de Z80
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Persona 1300 de 1986, une entrée de gamme 8088 qui apparait (Olivetti m19)
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Merci à Frédéric Bataillé pour les informations et son site logabax.free.fr