Marge a écrit :Honnêtement si tous les articles n'utilisent pas la même police qu'est-ce que ça peut faire ?
Cela fera n'importe quoi. Honnêtement.
Autant utiliser le forum.
Que dis-je ? sur le forum, la police est standard et les seuls écarts qu'on permet sont dans la taille ou l'utilisation de code pour des usages très précis.
C'est comme dans la Légion étrangère, même les criminels peuvent y entrer mais la discipline y est de fer.
Une différence de taille : tout le monde peut dialoguer, red'chef ou pas.
La gazette n'a pourtant rien d'un régiment (ni le forum d'ailleurs) ; elle est selon moi un objet qui peut changer selon les moments, et qui doit être le plus harmonieux possible au numéro - selon moi toujours. Ce serait génial que chaque rédacteur comprenne cela et agisse en conséquence, mais c'est impossible et serait certainement castrateur au niveau de l'originalité. On n'est pas des scouts bo**el, hein, Gai-luron...
Mais qu'on y songe, même Charlie Hebdo dont les rédacteurs sont pour une bonne part anarchistes possède une charte graphique et une typographie particulière qui le rendent reconnaissable et unique.
Naturellement, c'est aussi le cas de l'OP que beaucoup souhaitent ressusciter.
Personnellement j'aime beaucoup la gazette, et m'y suis toujours beaucoup investi - à partir du numéro 3, et ce qui ne sera pas nécessairement le cas à l'avenir - ; en tant que red'chef sur la 6, j'ai passé plus de 40 heures pour corriger les petites erreurs d'orthographe (y compris chez moi, et il en reste), essayer de percevoir les incohérences dans les paragraphes, ajouter les photos après les introductions pour rendre l'article plus agréable à l'oeil (voire à écrire les intros lorsqu'elles étaient inexistantes), ajouter les photos avec les liens pour terminer sur un nombre de pages pair, inventer une nouvelle rubrique pour ouvrir et ajouter de la vie par le dialogue (ce qui avait déjà été important pour moi dans la G3), dessiner pendant les séances de football de mon gamin de 6 ans (lorsqu'il ne jouait pas !) les croquis qui pourraient servir à donner un ton différent, assembler le tout avec un logiciel capricieux qui m'a valu quelques colères et des moments de découragement, le tout pour donner une allure qui (
me) plairait à cette publication.
Si j'y ai passé 40 heures, c'est aussi parce que je voulais un bel objet (j'espère que j'ai un peu réussi) : donc, si on veut un bel objet, il faut y passer du temps ; et si on n'a pas conscience de ça ou qu'on s'en fiche, ce sera peu coûteux en temps et ce ne sera pas beau, CQFD.
Je veux revenir cependant à la remarque de ledudu relevée par zpalm sur "l'exigence venue insidieusement" qui pourrait avoir effrayé des contributeurs (je cite de mémoire, mais en gros, c'est ça), ce qui a été compris par gege comme "nous avons été trop sérieux".
Je dois reconnaître que je n'ai pas été pour rien dans la surenchère qualitative (qualitative reste à démontrer), et tout le monde le sait probablement ici. Tout a commencé avec la mise en page façon Science & Vie avec les titres de rubrique sur la G3, donc après les deux numéros faits par gege qui étaient beaucoup plus
cool, et puis je n'ai pas été contre les propositions lancées par les uns ou les autres sur la police et tout le reste.
On se dit entre nous, deux à deux : "oui, mais regarde ce qui était fait à l'époque des premières TI et HP, les fanzines étaient rabougris et tout ça marchait très bien, l'important c'était l'info, il y avait même des notes manuscrites ajoutées après, c'était super sympa !".
Oui, c'était super sympa ; et tout le monde écrivait sur une machine à écrire, ce qui faisait que toute la publication était UNIFORME. Il y avait des erreurs d'orthographe, et tout le monde les tolérait car tout le monde savait qu'il était très compliqué de corriger une erreur sur une machine à écrire, et encore plus quand l'article arrivait dans le courrier des rédacteurs en chef de ces fanzines qui n'étaient pas tenus d'avoir fait des études de lettres.
Mais on n'en est plus là. Et ce serait lamentable de penser qu'on y est toujours, ou que ce n'est pas important. Aujourd'hui, le moindre traitement de texte dispose des outils pour corriger les erreurs les plus grossières (et ne pas vouloir s'en servir sous prétexte de méfiance est DOMMAGE : les correcteurs orthographiques ne voient pas tout - "j'ai gagner" passe sans problème -, mais ils permettent tout de même d'éviter le pire, ET DE COMPRENDRE POURQUOI ON SE TROMPE, car ouvrir un dictionnaire, c'est accepter l'erreur... et accepter l'erreur est le B-A-BA de l'apprentissage ; comme prof de français je les utilise volontiers) ; quant à vouloir corriger uniquement les erreurs flagrantes, c'est ne voir les choses que de son bout de lorgnette, car ce qui est flagrant est au bout de son propre nez - et comme chacun sait, le nez peut être bon conseiller en cuisine, mais pour le reste...
Je milite donc pour l'utilisation de ces engins ; le red'chef n'a pas à faire ce travail qui incombe aux rédacteurs, et si on utilise Libre Office ou Word c'est
très facile, il suffit juste de cliquer et de tapoter sur son clavier, ce que tout le monde sait faire ici. Voilà pour l'exigence orthographique.
Pour l'exigence de mise en page, je peux comprendre la difficulté d'avoir à suivre un patron comme on disait (aujourd'hui on dirait "pattern", ce qui renvoie à paternel, mais on n'a pas besoin des Ricains pour nous l'apprendre) parce que j'ai eu beaucoup de mal à suivre celui de zpalm ! je ne maîtrise pas du tout le passage d'une à deux colonnes, je m'en suis sorti en prenant le cadre de rubrique et en l'étirant autant que nécessaire... donc on peut être red'chef et ne pas tout savoir ! Mais c'est encore à ce maquettiste de faire l'assemblage uniforme (assez) et harmonieux (un peu ou beaucoup, c'est selon). Et c'est É-NOR-MÉ-MENT de boulot (65 % ?) si les rédacteurs ne sont pas au courant ou s'en moquent.
Car enfin, la réussite d'un numéro, à mes yeux, dépend, non avant tout de l'uniformité, mais de l'harmonie, obtenue au moyen de courts, de longs, de légers et de profonds articles... Un numéro peut être uniforme, c'est bien (sinon, je le répète, c'est n'importe quoi, autant ne rien faire, ou s'envoyer des mails collectifs) ; mais il doit être harmonieux, il doit suivre une ou plusieurs idées générales - qui peuvent être rappelées avant la rédaction, ce que j'ai essayé de faire au lancement de la G6, et que seul zpalm (pas même moi !) a suivi plus ou moins - (ce que Jocelyn sait très bien avec PC Expert) qui correspondent à des choses précises : pour un magazine qui doit se vendre auprès des décideurs informatiques, les thèmes évoqués doivent suivre des directions très claires qui correspondent à ce que les clients du magazine attendent : que faire avec Windows 10, comment gérer mon réseau d'entreprise, etc.
Nous, nous faisons cette gazette pour notre plaisir, et nous voulons y retrouver certaines choses ; lesquelles ? à mon avis, et vous pouvez compléter :
- l'enthousiasme des débuts : très perceptible dans le ton des articles de l'OP (et des autres), il est aussi joué ! N'oubliez pas que ces magazines doivent vendre ! Et je n'utilise pas un autre ton, par exemple, dans le sommaire (assez mauvais, je le reconnais) de la G6... évidemment, il y a un réel engouement pour ces nouvelles machines, mais ne l'avons-nous pas, nous ?
- des découvertes : ce sont tous ces engins desquels nous nous détournions en pensant qu'ils ne correspondaient pas à ce dont nous rêvions, ou étaient trop éloignés de nos budgets (je pense aux articles de Woodstock) ; mince, combien de fois avez-vous lu un article sur une machine que vous ne pouviez pas acquérir faute de moyens ? (je pense à tout ce que j'ai lu sur TI, HP, Casio, Sharp...)
Aujourd'hui, franchement, vous pouvez toutes vous les payer, mais les avez-vous toutes ? Lesquelles vous manquent-ils ? Pourquoi ? Que vous a apporté l'acquisition d'un vieux rêve ? Cela ne vaut-il pas un article ?
- le renouveau : que ce soit au sujet de vieilleries remises au goût du jour (HP-25e) ou de nouvelles machines qui excitent de nouveau la curiosité d'antan (WP 34s, Prime, etc), il y a beaucoup à dire dans le même esprit de naguère sur ce qui sort aujourd'hui.
- une époque : on peut très bien prendre une tranche (presque au hasard : janvier 79 - décembre 79), et étudier un peu ce qui s'est passé en terme de ventes de caltoches, de recherches, de découvertes, etc. à un quelconque niveau qui n'a rien voir avec notre niveau d'étude, mais plutôt avec le temps qu'on veut lui consacrer... et cela peut tenir en une simple page avec un langage très simple ;
- à vous :
Si je me suis trompé, eh bien ce n'est pas grave ! Rien n'est grave ici.
C'est juste un peu de travail, en général un peu douloureux mais aussi agréable (ben... comme tous les boulots). Et ce qu'il faut avoir à l'esprit, c'est que la partie de boulot qu'on néglige, eh bien quelqu'un la fera. Et si personne ne la fait, eh bien ce ne sera pas très joli. Ou pas très fonctionnel, c'est vous qui voyez.