Je trouve que l'initiative de 'Hackable' est une bonne idée.
Évidemment, le titre "Piloter un Z80 avec un Arduino" a dû choquer les puristes.
La revue 'Hackable' n'a pas à priori un lectorat féru d'ordinosaures, donc l'approche d'un 'vrai' microprocesseur via un Arduino n'est pas si bête que ça.
Ensuite, la mise en œuvre d'un Z80 sur un système minimum nécessite : un clavier, un affichage, de la RAM, une EPROM avec un moniteur, des circuits de décodage d'adresses, des ports I/O... Toutes choses assez compliquées et nécessitant une mise de fond significative pour un débutant.
Bien sûr, le titre de l'article est abusif (il faut bien accrocher le lecteur

). L'Arduino ne pilote pas le Z80 (celui-ci n'a pas de mode 'esclave'), mais il lui fournit à moindre coût toutes les ressources dont il a besoin pour fonctionner. En passant, ce n'est pas un 'vrai' Z80 qui est utilisé, mais un Z8400, une version moderne (et compatible).
Donc (j'ai feuilleté l'article), on se retrouve avec un système minimum : un ordi relié en USB à l'Arduino, et celui-ci qui envoie des données sur le Z8400 (comme s'il allait les chercher dans sa mémoire), et qui en résultat allume trois leds.
Bon, c'est un début ; j'ignore ce que comptent faire par la suite les rédacteurs de cette série d'articles, mais si ça peut familiariser des jeunes (et moins jeunes) avec des notions de bus, d’horloge, de signaux, d’interruptions, d’opcodes, d’assembleur, de mémoire, de périphériques, ce ne sera pas si mal.
Ça leur fera découvrir plus en profondeur le fonctionnement d'un microprocesseur, et aller au-delà de l'Arduino, qui n'est finalement qu'une 'boîte noire', avec des modules de programmation pré-mâchés...
L'investissement de départ est minime : un Arduino, une plaquette d'essai pour y insérer le 'Z80', quelques composants (leds, résistances), et puis c'est tout (et tout le monde dispose d'un ordi).